Les aventures de Mzungu Dollar

Une esthétique tropicale de l'utilité sociale

12 décembre 2006

J - 4 : Diamonds may NOT be forever

La Nouvelle économie politique appariée à mon statut aurait dû de facto entraîner l'élaboration d'un solide plan quinquénal. Mais Gloire à Mungu (Dieu en swahili, à ne pas confondre avec mzungu, le Blanc, les colonies c'est fini) Glory to God qui nous tient tous à sa merci dans sa main fatale, mon destin devrait continuer à se jouer aux dés sur des périodes de 15 jours. Le contraire m'eût sans doute perturbée ; tout va donc pour le mieux dans le meilleur des eldorados possibles, je rentre en France sans savoir encore à quelle sauce professionnelle je serai mangée en janvier.

Regrettable, moi qui commençais à m'intégrer à tous égards. Capable enfin d'appeler mon chauffeur sans culpabiliser parce qu'il aurait sans doute mieux à faire, un dimanche matin, que balader Mzungu French Doll dans les hotels de luxe. Au fait du taux des pourboires, du prix maximum d'une paire de sandales (12 000 shillings, au-delà c'est du vol, même si le vendeur vous explique un peu hautain que les semelles sont en caoutchouc waterproof). Moi qui bois du Fanta Pineapple avec du popcorn dans un township tout un après-midi pour l'anniversaire de la fille de ma maid. Sans compter la vie sexuelle des lodgesTM.

Retrouver Paris (comme dirait mais comment s'appelle-t-il déjà, ce grand écrivain des Abbesses... Nicolas Rey, voilà : « Paris : une ville
magnifique. » (Courir à 30 ans, p. 1, d'après mémoire). Y rester, on ne sait toujours pas encore parce qu'ici, les certitudes c'est anytime from now, maybe, keisho ou badai. Un jour, plus tard, demain. Pole pole. Patientez ça vous fera pas de mal.

Je suis patience ongle incarné.

À dimanche.

1 Comments:

At jeudi, décembre 14, 2006 4:19:00 PM, Blogger JSML said...

Non, je crois plutôt que je vais le détruire. Ou le laisser lentement crever, se désactualiser dans le cyberspace. Un des deux. La méthode qui me semblera la plus adéquate sur le moment. A l'heure qu'il est mon humeur tendrait plus vers les solutions radicales. Mais je connais la loi, avec le temps, on mollit, on pardonne, on se décompose lentement, les lâches ne se suicident pas et encore moins n'effacent leurs blogs.

Oui, ça ne va pas. Mais on va pas en faire un plat non plus, on a l'habitude.

A dimanche, donc.

 

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