Les aventures de Mzungu Dollar

Une esthétique tropicale de l'utilité sociale

05 octobre 2006

Référent marginal 1

Pas le temps de blograturer ad lib, on se contentera aujourd'hui d'une réflexion succinte, constructive et réaliste sur mon environnement plus si nouveau désormais. J'ai pioché le ressenti en trainant les pieds sur Nyerere road... Va chercher, va chercher le détail qui fait qu'ici non vraiment c'est pas pareil et l'aboyer à la face du monde. Ha!

À part l'été qui commence mélanine, les fleurs des jacarandas et sarments cascade des bougainvillées, à part les vodkas à un dollar, les regrets croupis asséchés qui font place (enfin!) et même si rien de franc ne s'y substitue dans l'instant — laisse venir —, à part l'impunité diplomatique de la situation — résider sans y être, white spirit expatrié...

À part, donc; dire du prosaïque encore plus pour les amateurs de concret.

Eh bien, l'autre matin, je me disais voilà une ville dans laquelle on peut marcher des heures les yeux fermés, en ne risquant rien sinon dégringoler dans un égout à ciel ouvert au milieu du trottoir, MAIS sans une seule fois planter son pied dans de la merde de clébard. Pas de toutous mémère en laisse à Arusha; les chiens, ici, ils ont la classe des bâtards à Baudelaire.

Tu parles d'une fulgurance. Mais désormais on ne pourra plus me reprocher de court-circuiter le référent. Je crois.